La fête des merdes
Scrogn | 14 mai 2007Non, mais sérieusement…. Sérieusement, entre nous… Sérieusement… Existe-t-il un autre jour dans l’année (exception faite des 364 autres, voire 365 quand on est dans nos bons moments) durant lequel vous vous dites que vous avez presque beaucoup de chance d’avoir des affreux que celui (« le jour », pour ceux qui ont raté le début) de la fête des mères ?
Vous savez ? Ce jour béni entre tous, dignement souligné par la maîtresse d’école de vos enfants, laquelle, pour une raison non encore élucidée décide de se venger sur vous. Personnellement, je pense me souvenir avoir salué avec toute la déférence dont j’étais capable à 7h45 du matin, cette brave représentante de l’enseignement.
Alors, pourquoi tant de haine ? Que cherche-t-elle à prouver ? Que ce n’était rien de les porter à m’en rendre malade tous ces mois, de les avoir pondus en me ridiculisant définitivement les foufounes à l’air (et autres choses inavouables), de m’être levée toutes ces nuits en me cognant contre ces meubles réels et fictifs (ch’uis fortiche tout de même), de m’être faite les ongles – versant nord- avec le contenu de couches cacateuses à souhait ? Je passerai sous silence tout le reste (pour l’instant). L’esprit humain ne supporterait de connaître, en un seul coup, tous ces tombereaux d’horreur.
Ainsi, je me suis levée ce dimanche matin, après quatre heures de doux sommeil (la scrogneugneuse inc. recevait la veille), me souvenant vaguement de l’emplacement de ma cafetière bénie, tout en ayant résolument enterrée sous des tonnes de lingettes souillées cette date fatidique.
Sans aucune pitié pour leur épave maternelle, les affreux me sont tombés dessus (précisément entre la salle à manger et ma tasse à café) avec, entre leurs mains, ce que je redoutais le plus : leurs cadeaux…
Quand je fais le bilan de ces dernières années, j’ai déjà eu :
– un bouquet pas frais-frais de pissenlits,
– un vide-poche en pâte à sel informe peint en bleu avec des paillettes,
– une vague silhouette dauphin en bois avec des « spots » de paillettes (la fin du stock de la dernière fois) et une pince à linge aimantée collée derrière, histoire d’avoir sous le nez tous les futurs jours de martyr de congé scolaire, sur la porte de notre réfrigérateur,
– une chose innommable, de couleur indéterminable, indescriptible dans son ensemble, et dont je cherche encore la sombre utilité (les maîtresses d’école sont assez vicieuses en ce domaine).
Cette année, je n’ai pas eu à me plaindre du Crapulet. Les dégâts se sont gentiment résumés à un dessin d’un fleur… qui semblait souffrir à mort d’être sur le papier.
Youpi.
Mais, lors de ces moments cruciaux, comment honorer son contrat d’éducatrice tout en laissant libre cours à mon amour primaire de môman ?
Rassurez-vous, depuis le temps j’ai un discours parfaitement rôdé.
– Oh ! Mon chéri ! C’est génial ! (évitez les compliments hypocrites du style « c’est beau », vous risquez d’éradiquer à tout jamais le moindre soupçon de bon goût chez vos mouflets).
– Oh ! Mon amour ! C’est adorable d’avoir pensé à la fête des mères ! (soulignez bien la date particulière… Sinon, vous aurez à subir ce type d’assaut quotidiennement).
-Oh ! Mon ange ! Quelle surprise ! (même si ça fait deux semaines qu’il vous décrit, par le menu, la nature de son foutu magnifique cadeau avec force de clins d’oeil et des « chut ! C’est un secret ! « ).
Pour conclure ma diatribe, je vous lance un appel vibrant, vous, mères de la terre (faut commencer petit…). Unissons-nous et créons… une maudite fête des maîtresses. Histoire qu’on rigole un peu…
Oh, oui ! J’adore ton idée de fête des maîtresses, je signe où pour le club ?
Alors je m’en vais réfléchir au truc innommable qu’ils vont pouvoir fabriquer…Mdr…Z’ont sûrement une idée géniale d’ailleurs mes bambins, y a qu’à leur demander !!!
Nous autres en France, on a encore quelques jours de répit… avant les colliers de nouille, galets peints à la main (on le croit sur parole!) et autres petits délices inimaginables pour le commun des mortels !
😉
Je souscrit aussi… On pourrait le faire pour leur dernier jour de classe avant les vacances d’été comme ça pas de risque de « vengeance » sur l’enfant 😉
Bon ici on a jusqu’au 3 juin, attente insoutenable non ? avant de voir sous nos yeux ébahis le chef d’oeuvre de mini chose 😉
Quoique jusqu’ici j’ai eu de la chance, à la crèche ils avait fait une sculpture abstraite en glaise, bois flotté et peinture assez jolie et une boite (à Livarot) vide poche peinte en noir pour la mienne et au couvercle recouvert d’une collection variée de graine tout à fait correcte je l’ai même embarquée au boulot pour mettre mes trombones 😉 l’an dernier un grand cadre peint et décoré avec un peu de serviettage sur les angles entre les montants duquel était tendu une cordelette sur laquelle des mini pinces à linge retenaient qq photos de l’artiste en train de réaliser son oeuvre; tout à fait correct, il est maintenant dans sa chambre et sert d’expo pour ses petits dessins…
Par contre cette année vu l’instit qu’elle a je crains le pire, le collier de nouille ou le cadre en pinces à linge décortiquées ne doit pas être loin… Mais je me vengerai le 4 juillet c’est décidé 😉
Mouaaah!! Génial ça!! La fête des maîtresses d’école. Je compte sur votre imagination machivélique, les filles, pour votre douce revanche. Et pourquoi pas l’affreux porte crayon couleur vert dégueux ou brun diarhée!!! Histoire de lui rappeler vos sacrifices de mômans pas toujours rose. Je vous laisse l’initiative de trouver la forme!!!
Quelqu’un a des idées? Ne vous genez pas, c’est pour une bonne cause!!
Vos suggestions?
Alain
Mon ancienne voisine était maitresse d’école dans le style le plus pur et imaginez vous donc qu’elle m’a un jour confié que toutes les maitresses sans exceptions N’ÉTAIENT PLUS CAPABLES de recevoir (à la fin de l’année ou à Noël) du Pot-pourri cheap ou tout autre forme de chandelle parfumée… Alors direction Jean-Coutu, on s’en va faire nos provisions!!! (j’ai aussi dans mon coin un magasin du dollar pas piqué des vers! Allez, c’est ma tournée!)
Le pot pourri!! ouais génail ça!! pis allez y donc avec une huile essentielle bas de gamme très concentrée!! en tout cas, beau sujet à explorer pour un blog
vous pourriez l’intituler: la vengence des mamans!!!
bonne journée!!
Alain
Ah j’oubliais!! Asperger le pot pourri plus ou moins abondamment de cette huile essentielle pour toutes les fois qu’elle vous a appelé pour se plaindre!!!!
Bonne vengence les filles!!!
Alain
Tilda : T’es déjà dans le club. 😉 Tu m’as douloureusement rappelé cette empreinte de main du Crapulet qui ornait une carte de voeux. J’ai eu le malheur de m’extasier. L’exploit fut donc réitéré sur les murs de sa chambre….
Altaïr-Cécile : Vous êtes maligne ! Attendons le dernier jour de l’année scolaire ! Mais pour vos cadeaux, je n’irais pas jusqu’à dire que vous avez eu de la chance.
Farah_Facettes : n’oubliez pas un détail de taille. NOUS, les mères, nous ne pouvons décemment pas jeter les oeuvres de nos bambins, tandis que les maîtresses, ELLES, peuvent sans craindre les représailles, se débarrasser de ces cochonneries. Le pot-pourri (voire méga-pourri) me semble encore trop gentil. 🙂
Alain : Vous, vous redoutez la fête des pères, non ? 😆
Comme je ne suis pas papa , eh bien, pas de cadeaux kitsh ou autre horreur du genre cravate annuelle avec des dessins ridicules dessus!!! Mais mes copains s’en font servir de bien bonnes!! hé! hé!!
Et comme la fêtes des pères arrive à la mi-juin ici!! eh bien, les artisanats infantiles font place aux examens de fin d’année. Quoique, faute de temps, on a toujours droit à la carte griffonnée de nos enfants, fait surement avec beaucoup d’amour, qui n’ayant pas le choix de colorier l’affreux dessin qui confirme que la dite maitresse ne sera jamais exposée au Louvre, et encore moins au Musée des Beaux Arts.
À moins d’un nouveau courant d’art, qu’on pourrait nommer l’art défiguratif!!! Ce qui surpasse de loin l’art naïf que nous a habitués nos marmots ( dans mon cas, neveux et nièces) dans leur tendre petite enfance.
Courant exprimant avec sadicité, la frustration mal gérée de nos pédagogues en mal d’exorcisation, profitant du channeling étudiant, pour diffuser leur « écoeuratite extrémis » à travers leurs oeuvres.
Pourquoi ne pas organiser une exposition permanente dans les écoles respectives de vos moufflets, tout en flattant l’égo de nos petits créateurs, pour mieux refoutre dans la face et ce, de façon quotidienne, cet art disgracieux et provocateur aux responsables de cette attaque sournoise que je nommerai, le corps enseignant.
Après tout, je suis convaincu que les comités de parents vont vous soutenir dans cet initiative d’encouragement pour nos artistes en herbe.
Qu’en pensez-vous??
À la prochaine
Alain
Salut Alain, sympa de te lire ici !
De mon coté, pour la fête des pères, le plan d’action est en place : je vais travailler de samedi soir 20:00 jusque dimanche 12:00…
… dans les brumes qui suivront ma nuit blanche et au milieu des borborygmes de mon estomac gavé de café et de doghnuts (doughnuts, dougnouts, doghnouts, donouts ?), le cadeau préparé par les affreux me paraîtra merveilleux !
PS : comment Scrogn, je ne t’avais pas prévenu que je travaillerai cette fin de semaine là ? Et bien, c’est fait ;o)
Excellente stratégie Guinness!!! Dans cet état, même le truc le plus moche ressemble à une des merveilles du monde!! Y a le prozac qui fait le même effet!!! OOUUUUHHH!! Comme le moooonde est beeauuuu!!!!
Dans mon cas,l’affreuse voisine se met à ressembler à Jessica Simpson ou Lindsay Lohan. Sauf le lendemain matin… AAAARRRGGHHH!!!!
Le célibat à ses mauvais côtés. Y a des matins ou tu regrettes tes veilles, mais c’est la vie..!!!
Donc, vaut mieux être marié et papa. Pas de mauvaises surprises… enfin presque…;0))
Bonne journée!!!
Alain
un petit commentire pour te dire qu’il est particul_èrement agréable de surfere sur ton blog 😉